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23 sept. 2019

Maïs : Combattre les insectes et les maladies dès le début

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Maïs : Combattre les insectes et les maladies dès le début

Dès le moment où le maïs est semé, l’objectif est d’obtenir une germination des semences et des plants qui émergent du sol le plus rapidement possible. Favoriser la croissance des plants ne garantit pas le rendement de ses cultures, mais aide sans aucun doute à augmenter son potentiel de récolte.

En début de saison, les insectes nuisibles qui pénètrent dans les semences et se nourrissent de racines, ainsi que les maladies fongiques, qui sont responsables de la pourriture des semences, des racines ou du mésocotyle, peuvent entraver le rendement et les bénéfices d’une culture. Et ce, même si le maïs est parfaitement cultivé. Une perte suffisamment grande de la population ensemencée forcera le producteur à replanter.

Il n’existe aucun traitement de secours pour aider les jeunes plants une fois attaqués. Cependant, le producteur de maïs peut prendre des mesures proactives pour protéger ses semences et optimiser le rendement de ses champs et son retour sur investissement. Des mesures telles que le dépistage, la sélection hybride, les traitements de semences et les traitements de sillons.

Les premiers ravageurs

Bien que plusieurs facteurs augmentent la présence de ravageurs dans les champs de maïs, un sol frais et humide représente le facteur le plus important. Ces conditions du sol sont propices à l’éclosion de champignons pathogènes tels que le Pythium, le Fusarium et la Rhizonctonie. Au Québec, ces champignons sont reconnus comme étant responsables de la fonte des semis avant et après la levée du maïs.

D’autres conditions, comme un sol argileux étroit qui se draine mal, peuvent favoriser l’apparition de maladie. La présence de résidus lourds dans les champs peut empêcher la terre de s’assécher et de se réchauffer. Les engrais à base de fumier peuvent également contribuer aux maladies des semis en augmentant la présence des insectes en début de saison.

Au printemps, les insectes tels que les vers blancs et les mouches du grain de maïs posent davantage de problèmes lorsque les plants ne poussent pas rapidement. La mouche du grain est plus présente dans les champs où l’épandage de fumier est utilisé, tandis que le ver blanc représente une préoccupation importante pour les agriculteurs dont les champs sont en terre battue ou qui ont été recouverts d’une épaisse couche de gazon pendant plusieurs années.

Le ver-gris noir ainsi que le ver fil-de-fer peuvent également poser de graves problèmes dans les champs de maïs du Québec. Le premier se retrouve plus souvent dans des champs où il y a une forte présence de mauvaises herbes. Lorsque les plants de maïs émergeront du sol, les larves s’en nourriront. La présence du second, le ver fil-de-fer, dépend de l’historique du champ. Un champ qui a déjà été infesté par ce ver est plus à risque.

Observation et patience

La première ligne de défense d’un producteur contre ces ravageurs est de savoir lesquels se cachent dans ses champs de maïs. Observer et surveiller ses champs est primordial afin de détecter rapidement une perte de population ou une levée inégale. Il est fortement recommandé d’effectuer cette surveillance avant le stade de croissance V4, car c’est à ce moment que la plante passe du système racinaire des plantules aux racines nodales.

Si l’agriculteur découvre des parasites en début de saison, plusieurs mesures préventives peuvent être mises de l’avant pour les empêcher de se reproduire. Une première mesure est la plantation lorsque les conditions sont idéales. L’agriculteur doit tenir compte des conditions de sol actuelles de ses champs tout en suivant de près les prévisions météorologiques des 7 à 10 jours suivants. Des prévisions propices à un assèchement et à un réchauffement sont de loin préférables.

Les risques des résidus dans les champs

Une gestion efficace des résidus dans les champs permet aux producteurs de réduire les risques qui leur sont associés. Lorsque des résidus pénètrent dans la tranchée, ils absorbent l’humidité nécessaire aux semences et retardent la levée des plants. Et tout ce qui ralentit la levée donne aux insectes et aux maladies une plus grande chance de causer des dommages.

Des études et des recherches confirment les impacts négatifs des résidus dans les sillons. Pour chaque réduction de 1 % de sillon propre, le potentiel d’épi de maïs chute de 1 %. Ce qui entraîne une perte de rendement de 2,5 boisseaux par acre.

Travailler le sol à l’automne au lieu du printemps donne plus de temps aux résidus pour se décomposer. L’enfouissement automnale des résidus est également une bonne méthode, car elle laisse plus de temps pour la dégradation et la réduction des pathogènes. Un bon nettoyage de ses rangs évitera au cultivateur de semer trop près de vieilles tiges de maïs. Lors de la récolte, il est recommandé de veiller à ce que les tiges soient réparties uniformément à l’arrière de la moissonneuse-batteuse.

Protéger ses semences

En début de saison, et même si les meilleures pratiques sont suivies, le maïs peut nécessiter une protection supplémentaire contre les parasites et les maladies. Chaque semence hybride possède une tolérance différente vis-à-vis les maladies touchant les plantules. Un agriculteur avisé devrait consulter son fournisseur de semences pour déterminer la meilleure option de protection pour ses champs. Les caractéristiques actuelles des semences ne les protègent que des insectes tardifs tels que la pyrale du maïs.

Pour une protection accrue contre les parasites et les maladies, les producteurs ont bien souvent besoin d’un traitement de semences et éventuellement d’un traitement dans le sillon. Les traitements de semences protègent les semences, alors que les traitements dans le sillon protègent les semis et prolongent la période de protection. Ces produits doivent être pris en compte chaque saison, car une fois le problème détecté, il est trop tard pour le corriger.

Pourquoi ajouter un traitement dans le sillon ? Parce que la quantité de produits qui peut être appliquée aux semences est limitée. Et que dans une saison de fortes précipitations et de condition fraîches et humides, les traitements dans le sillon aident à traverser cette période de saturation du sol beaucoup plus facilement.

En savoir plus sur les traitements dans le sillon

Divers produits de protection dans le sillon ont été testés selon des critères liés au rendement des grains et d’une moyenne sur trois ans du retour sur investissement.

Il est important de noter que pour être en mesure d’utiliser ces produits dans le sillon, le planteur doit être équipé pour l’application. Les agriculteurs qui utilisent un semoir monograine Keeton® ou des systèmes d’application similaires peuvent associer leur engrais de départ à un produit dans le sillon pourvu que l’insecticide ou le fongicide soit compatible avec l’engrais.

Avec un traitement dans le sillon, les jeunes plants de maïs, qui profitent d’une saison où les températures sont chaudes et les conditions du sol sont aérées, peuvent offrir un rendement exceptionnel malgré la présence de ravageurs. Des données recueillies sur une base de trois ans démontrent que l’utilisation régulière d’un fongicide ou d’un insecticide peut atténuer certains stress et générer des rendements positifs.

Même si les avantages varient d’une année à l’autre, de nombreux agriculteurs peuvent décider d’utiliser des traitements dans le sillon chaque année. Ils penseront peut-être que le produit en vaut réellement la peine une année sur trois, mais au cours de cette année, ils pourront accumuler assez de bénéfices pour compenser le coût des deux autres années.

En prenant ces mesures supplémentaires pour protéger leurs semis de maïs et déterminer les solutions les plus avantageuses pour leur entreprise, les producteurs aident leurs récoltes de maïs à remporter la bataille contre les ravageurs. Leur succès sera constitué d’une exploitation solide offrant un rendement optimal et un bon potentiel de profit.